Des ateliers sur la guérison des traumatismes

« Cet enseignement m’est allé droit au cœur, et tout particulièrement Psaume 34.19, qui dit :

« Le Seigneur est proche de ceux qui ont le cœur brisé, il sauve les gens découragés. »

J’ai pris conscience à quel point Dieu a été près de moi tout au long de ma souffrance, et j’ai trouvé la paix. »

Raconter son histoire

Monica Nakemis était l’une des dizaines de personnes qui ont raconté leur histoire marquée par la violence, la perte, la lutte et la souffrance pendant un des ateliers de guérison des traumatismes basée sur la Bible qui ont eu lieu récemment dans le sud-ouest du pays.

La plupart des Soudanais du Sud ont vécu une certaine forme de traumatisme. Des millions de personnes ont perdu la vie pendant les 22 années de guerre civile soudanaise, et des milliers ont, comme Monica, également souffert de la violence de l’Armée de résistance du Seigneur, qui a mené des raids brutaux de part et d’autre de la frontière ougandaise. Ce dernier conflit, alimenté par la haine ethnique, a obligé plus de deux millions de personnes à s’enfuir.

Des blessures psychologiques, émotionnelles et spirituelles

C’est pour cela que la Société biblique du Soudan du Sud, grâce à des financements de la Société biblique américaine et en partenariat avec des Eglises locales, a commencé à organiser des ateliers de guérison des traumatismes basée sur la Bible dès l’accession à l’indépendance du pays, en 2011. Chaque année, des centaines de personnes ont participé à ces ateliers pour y découvrir comment faire face aux blessures psychologiques, émotionnelles et spirituelles infligées par la violence dont elles ont été les témoins.

Moment de prière lors d’un atelier de guérison des traumatismes basée sur la Bible dans le sud-ouest du Soudan du Sud

La mise en place de ces ateliers a posé de nombreuses difficultés à la Société biblique. Suite à la guerre, tout voyage était difficile et dangereux dans certaines parties du pays, et de plus, les fortes pluies des derniers mois ont rendu les routes presque impraticables. Pourtant, grâce aux efforts soutenus de la Société biblique et de ses partenaires ecclésiaux, ainsi que des participants aux ateliers, la formation s’est poursuivie, et son impact est énorme.

Wilson Phillip est hanté, depuis des années, par la mémoire du combat qui s’est déroulé non loin de son domicile à la fin des années 1980, et par les coups de couteau qui ont entraîné la mort de son fils en 2012.

« J’étais rempli de colère et de haine, raconte-t-il. Je ne pouvais penser qu’à une seule chose : venger la mort de mon fils. Mais cet atelier m’a aidé à voir les choses autrement. J’ai appris à déposer ma douleur au pied de la croix, à m’autoriser à mener mon deuil et à partager mes émotions avec les autres plutôt que de les enfouir. »

« Je ne me suis jamais sentie en paix depuis le jour où, il y a bien des années, j’ai vu mon père tuer ma mère, confie Salome Khamisa. Le poids du geste de mon père était écrasant, et j’étais pleine de haine. Cet atelier m’a aidée à affronter ces émotions, et je sens que ce poids se lève. J’apprends à pardonner à mon père et à ouvrir mon cœur à Dieu maintenant. »

Nous vous invitons à prier pour ces ateliers de guérison des traumatismes au Soudan du Sud

Les fortes pluies ont rendu les routes presque impraticables

Source : © ABU - tous droits réservés - 14/10/2014