Conflit ethnique au Soudan du Sud : priez pour la paix

SOUDAN DU SUD

« L’avenir de notre pays entier est incertain. Notre économie est très fragile et les maladies, la malaria, notamment, se propagent. Mais au sein de la Société biblique basée à Djouba, nous nous encourageons toujours mutuellement grâce à la Parole de Dieu », explique Edward Kajivora, secrétaire exécutif de la Société biblique du Soudan du Sud.

« Il y a eu des heurts entre des membres de la communauté dinka et plusieurs autres groupes ethniques dans la région ces dernières semaines. Fin juillet, la population zande de Yambio a été prise pour cible. Nombreux sont ceux qui ont fui la ville et vivent dans la brousse, en pleine saison des pluies. »

Le chantier de traduction biblique interrompu

Le projet de lancer une traduction nouvelle de la Bible en zande, une langue parlée par quelque 350 000 personnes dans l’Etat de l’Equatoria-Occidental du Soudan du Sud, a dû être brusquement arrêté : des membres de la communauté zande fuient Yambio, où était basé le programme.

« Au début, je n’arrivais pas à joindre Paul Kambanyei, le responsable de l’équipe de traduction, mais j’ai réussi à lui parler depuis, explique Edward Kajivora. Il a déménagé à environ six kilomètres de Yambio. Personne n’a pu se rendre au bureau de traduction. »

Edward et sa petite équipe travaillent dur pour mettre les encouragements que recèle la Parole de Dieu à la portée du plus grand nombre dans ce pays en crise. Si leur travail est limité à la capitale, Djouba, et quelques autres provinces, des bibles sont distribuées dans les églises et les camps de réfugiés. La demande est si importante que, cette année, le nombre de bibles distribuées a doublé par rapport à l’année dernière.

Le programme de guérison des traumatismes au travers de la Bible qu’a mis en place la Société biblique connaît lui aussi une forte demande. Il se poursuit dans les écoles, les églises et dans bien d’autres endroits, dont la ville de Yambio, en collaboration avec des ONG. Des cours d’alphabétisation continuent à être proposés dans l’Etat déchiré de l’Equatoria-Occidental.

Edward demande également à tous de prier pour la paix au Soudan du Sud.

« Nous vous demandons d’intercéder avec nous alors que nous continuons à faire face à cette situation. Seul Dieu sait si certains d’entre nous verront la fin de l’année. Mais malgré l’incertitude, nous savons que notre Dieu vivant demeurera avec ceux qui ont confiance en lui. Nous sommes convaincus qu’un jour, le Seigneur entendra les prières de son peuple et que la paix viendra dans notre pays. »