b.

baptême

Le verbe grec transcrit plutôt que traduit par baptiser(baptizein) signifie « plonger », « immerger ». Dans la Septante (LXX*), il décrit l’acte de Naaman se plongeantdans le Jourdain pour sa guérison(2R 5.14). L’Ancien Testament déjà connaît divers rites de purification par l’eau(Lv 11.32,40; 14.8; 15.16ss; Nb 19.19; cf. Mc 7.1ss). Aux approches de l’ère chrétienne, les membres de la communauté de Qumrân*, près de la mer Morte, attacheront une importance toute particulière aux bains rituels, auxquels ils attribueront une valeur de régénérationspirituelle et morale. Il n’est pas impossible que leur pratique ait influencé, dans la même région et à la même époque, celle de Jean le Baptiseurqui marquera profondément le Nouveau Testament (voir Mc 1.4n//; cf. Ac 1.22; 10.37), à commencer par Jésus (cf. Mc 1.9//; Jn 3.22; 4.1s). Il semble d’ailleurs qu’au cours du Ier siècle l’ensemble du judaïsme ait adopté la pratique du baptême des prosélytes, en plus de la circoncision.

 

Quoi qu’il en soit, jusqu’au Nouveau Testament les « baptêmes » pratiqués dans le judaïsme, à Qumrân comme ailleurs, sont des purifications régulières, voire quotidiennes (« hémérobaptisme »); on en trouve peut-être encore une trace en Hé 6.2n. En outre, le plus souvent on « se baptise » soi-même, tandis que dans l’usage majoritaire du Nouveau Testament — et ce dès Jean le Baptiseur — on « baptise » les autres ou on « est baptisé » par un autre (on reçoit le baptême,cf. Mc 1.4s). Le christianisme naissant se distingue donc en privilégiant un acte unique, solennelet communautairecomme signe de l’unique événement salvateur, désormais accompli. C’est ainsi que le baptême finira par s’imposer définitivement comme signe non renouvelable de l’agrégation à la communauté, à l’instar de la circoncision dans l’ancienne alliance (cf. Col 2.11-13). L’initiation chrétienne n’implique pas seulement un baptême d’eaucomme celui de Jean le Baptiseur (Ac 2.38; 19.1ss), mais aussi un baptême d’Esprit saint etde feu(Mt 3.11; cf. Jn 3.5; Tt 3.4-6; voir esprit*, souffle).

 

Paul, en ce qui le concerne, s’intéresse moins au rite en lui-même (1Co 1.14ss) qu’à l’approfondissement de sa symbolique: le baptisé (le verbe baptizein a aussi un sens figuré qui en fait un synonyme d’« ensevelir », cf. Mc 10.38) est rendu participant de la mortet, partant, de la vie nouvelledu Christ ressuscité (Rm 6.3ss; cf. 1P 3.21).

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