Alliance biblique française

Bible en 1 an 170

Voici les passage du jour pour la Bible en 1 an :

Texte(s) biblique(s)

Ecclésiaste 1

Rien n'est nouveau sous le soleil

1Voici les paroles du Sage, fils de David, roi à Jérusalem.

2De la fumée, dit le Sage,

tout n'est que fumée,

tout part en fumée.

3Quel profit les humains tirent-ils de la peine

qu'ils se donnent sous le soleil ?

4Une génération passe,

une nouvelle génération lui succède,

mais le monde demeure indéfiniment.

5Le soleil se lève, le soleil se couche,

puis il se hâte de retourner à son point de départ.

6Tantôt vers le sud, tantôt vers le nord.

Le vent souffle, le vent tourne, retourne,

et reprend ses tours.

7Tous les fleuves vont à la mer,

mais la mer n'est jamais remplie.

Sans arrêt pourtant, les fleuves se déversent au même endroit.

8Tout est lassant : on ne le dira jamais assez ;

l'œil n'a jamais fini de voir

ni l'oreille d'entendre.

9Ce qui est arrivé arrivera encore.

Ce qui a été fait se fera encore.

Rien de nouveau ne se produit sous le soleil.

10S'il y a quelque chose dont on dit : « Voilà du neuf ! »,

en réalité cela avait déjà existé bien longtemps avant nous.

11On oublie ce qui est arrivé aux ancêtres.

Ceux qui viendront après nous

ne laisseront pas non plus de souvenir

à ceux qui leur succéderont.

L'expérience du Sage

12Moi, le Sage, j'ai régné sur Israël à Jérusalem. 13Je me suis appliqué à comprendre et à connaître ce qui se passe dans le monde en m'aidant de toute ma sagesse. C'est là une préoccupation pénible que Dieu a imposée aux humains ! 14J'ai vu tout ce qui se fait sous le soleil. Eh bien, ce n'est que fumée, autant courir après le vent !

15Ce qui est tordu

ne peut pas être redressé,

ce qui manque

ne peut pas être compté.

16Je me suis dit : « J'ai accumulé bien plus de sagesse que tous ceux qui ont vécu à Jérusalem avant moi. » J'ai beaucoup enrichi mon expérience et ma connaissance. 17Je me suis appliqué à connaître ce qui est sage et à connaître ce qui est insensé et stupide. J'ai compris que cela aussi, c'est courir après le vent.

18Beaucoup de sagesse,

c'est beaucoup de tracas ;

qui augmente son savoir

augmente sa douleur.

Ecclésiaste 2

Le bonheur est décevant

1Je me suis dit : « Voyons ce que valent les joies de la vie, découvrons ce qu'est le bonheur. » Eh bien, cela aussi part en fumée ! 2Le rire est insensé ; la joie, à quoi rime-t-elle ?

3J'ai décidé de tester les effets du vin tout en restant maître de moi-même. J'ai pris le parti de la folie pour voir ce que les humains trouvent de si bon à faire sous le soleil pendant le temps de leur vie. 4J'ai entrepris de grands travaux. Je me suis construit des maisons, j'ai planté des vignes. 5Je me suis aménagé des jardins, des parcs ; j'y ai planté toutes sortes d'arbres fruitiers. 6Je me suis creusé des réservoirs pour arroser une forêt de jeunes arbres. 7Je me suis procuré des esclaves, hommes et femmes, en plus de ceux que j'avais déjà. J'ai eu du gros et du petit bétail en plus grand nombre que tous ceux qui ont vécu à Jérusalem avant moi. 8J'ai amassé de l'argent et de l'or, les trésors des rois et ceux des provinces. Je me suis acquis des chanteurs et des chanteuses, et, comble des délices, un grand nombre de femmes. 9Je devins quelqu'un de puissant, bien plus que tous ceux qui ont vécu avant moi à Jérusalem. Mais je restais lucide. 10Je ne me suis rien refusé de ce que je désirais. Je ne me suis privé d'aucun plaisir. J'ai profité de tous mes travaux et j'ai eu ma part des joies qu'ils pouvaient donner. 11Alors j'ai considéré toutes mes entreprises et la peine que j'avais eue à les réaliser. Eh bien ! tout cela n'est que fumée, autant courir après le vent ! Les humains ne tirent aucun profit véritable de leur vie sous le soleil.

La sagesse est décevante

12J'ai voulu comprendre quel avantage il y a à être sage plutôt qu'insensé ou stupide. Et je me suis demandé si celui qui me succédera comme roi agira autrement que ceux qui l'ont précédé. 13Pour ma part, j'ai vu que la sagesse est préférable à la sottise tout comme la lumière est préférable à l'obscurité. 14Car le sage voit où il va, l'insensé lui, avance à tâtons. Mais je sais aussi qu'un sort identique les attend finalement tous les deux. 15Et je me suis dit : « Je connaîtrai la même fin que l'insensé, à quoi m'aura servi d'être plus sage que lui ? Voilà encore de la fumée ! » 16Tout ce qui arrive est oublié dans les jours qui suivent. Le sage meurt tout comme l'insensé et les gens ne se souviennent pas plus de l'un que de l'autre. Pourquoi en est-il ainsi ? 17Alors j'ai été dégoûté de la vie. En effet, j'ai trouvé détestable ce qui se fait sous le soleil, tout n'est que fumée, autant courir après le vent !

18J'ai détesté toute la peine que je me suis donnée sous le soleil, et dont je devrai abandonner le produit à celui qui me succédera. 19Se comportera-t-il en sage ou en insensé ? Qui peut le savoir ? Pourtant il disposera de tout ce que j'aurai acquis sous le soleil par mon travail et ma sagesse : encore de la fumée ! 20L'idée que j'avais tant travaillé sous le soleil m'a conduit au désespoir. 21Un être humain travaille avec sagesse, compétence et succès, et voilà qu'il doit abandonner ses réalisations à quelqu'un qui n'y a pas travaillé. C'est de la fumée, une grande injustice ! 22Dans ces conditions, quel intérêt les humains ont-ils à se donner de la peine pour réaliser ce qu'ils désirent sous le soleil ? 23Leurs occupations ne leur apportent que soucis et tracas quotidiens, et même la nuit leur esprit n'a pas de repos. Encore une fois, c'est de la fumée !

Le bonheur dépend de Dieu

24Le seul bonheur des humains est de manger, de boire et de jouir des résultats de leur travail. J'ai constaté que c'est Dieu qui leur offre ce bonheur, 25car personne ne peut manger ni éprouver du plaisir si Dieu ne le lui accorde pas. 26En effet, il donne à celui qui lui est agréable la sagesse, la connaissance et la joie. Mais il charge celui qui lui désobéit d'amasser des biens pour celui qui lui est agréable. Cela encore n'est que fumée, autant courir après le vent !

Ecclésiaste 3

Il y a un temps pour chaque chose

1Tout ce qui se produit sous le soleil arrive en son temps.

2Il y a un temps pour enfanter

et un temps pour mourir ;

un temps pour planter

et un temps pour arracher ce qui a été planté ;

3un temps pour tuer

et un temps pour soigner ;

un temps pour démolir

et un temps pour construire.

4Il y a un temps pour pleurer

et un temps pour rire ;

un temps pour gémir

et un temps pour danser.

5Il y a un temps pour jeter des pierres

et un temps pour les ramasser.

Il y a un temps pour embrasser

et un temps pour s'abstenir d'embrasser.

6Il y a un temps pour chercher

et un temps pour perdre ;

un temps pour conserver

et un temps pour jeter ;

7un temps pour déchirer

et un temps pour coudre.

Il y a un temps pour se taire

et un temps pour parler.

8Il y a un temps pour aimer

et un temps pour haïr ;

un temps de guerre

et un temps de paix.

9Quel profit celui qui travaille retire-t-il de sa peine ? 10J'ai considéré les occupations pénibles que Dieu a imposées aux humains. 11Dieu a établi pour chaque événement le moment qui convient. Il nous a aussi donné le sens de l'infini. Pourtant nous ne parvenons pas à connaître l'œuvre de Dieu dans sa totalité. 12J'en ai conclu qu'il n'y a rien de mieux pour les humains que d'éprouver de la joie et de bien vivre. 13Lorsque quelqu'un mange, boit et jouit des résultats de son travail, c'est un don de Dieu. 14J'ai compris que tout ce que Dieu fait existe pour toujours ; il n'y a rien à ajouter ni rien à retrancher. Dieu agit comme cela afin que les êtres humains reconnaissent son autorité. 15Ce qui arrive maintenant, comme ce qui arrivera plus tard, s'est déjà produit dans le passé. Dieu fait que les événements se répètent.

Tout se termine par la mort

16Voilà ce que j'ai aussi observé sous le soleil : là où le droit devrait être appliqué, là où la justice devrait être rendue, c'est la méchanceté qui règne. 17Je me suis dit alors que Dieu jugera le méchant comme le juste, car toute chose arrive en son temps et chacune de nos actions sera jugée. 18En ce qui concerne les humains, je pense que Dieu les met à l'épreuve pour qu'ils voient par eux-mêmes qu'ils ne valent pas mieux que les bêtes. 19En effet, le sort final de l'être humain est le même que celui de la bête. Un souffle de vie identique anime les humains et les bêtes, les uns comme les autres doivent mourir. L'être humain ne bénéficie d'aucun avantage sur la bête puisque finalement tout part en fumée. 20Toute vie se termine de la même façon, tout vient de la poussière et tout retourne à la poussière. 21Qui peut affirmer que le souffle de vie propre aux humains s'élève vers le haut tandis que celui des bêtes descend vers la terre ? 22Alors, je l'ai constaté, il n'y a rien de mieux pour l'être humain que de jouir du produit de son travail. C'est la part qui lui revient. Qui donc l'emmènera voir ce qui arrivera après lui ?

Ecclésiaste 4

Injustices et anomalies dans la vie sociale

1J'ai observé encore toutes les injustices qui existent sous le soleil. Les opprimés crient leur détresse et personne ne leur répond. Le pouvoir est du côté des oppresseurs, et personne ne réconforte les opprimés. 2J'estime que les morts qui sont déjà morts sont plus heureux que les vivants qui sont encore vivants. 3Et celui qui n'est jamais né est encore plus heureux que les uns et les autres puisqu'il n'a pas vu tout ce qui se fait de mal sous le soleil.

4J'ai découvert aussi que les humains peinent et s'appliquent dans leur travail uniquement pour réussir mieux que leur voisin. Cela encore n'est que fumée, autant courir après le vent ! 5Bien sûr, l'insensé qui se croise les bras se détruit lui-même. 6Mais mieux vaut une seule main bien reposée que deux mains épuisées par un travail qui est une course après le vent.

7Sous le soleil j'ai observé encore une autre situation décevante comme la fumée : 8voici quelqu'un qui est seul, sans personne, qui n'a ni fils, ni frère et qui travaille à n'en plus finir. Il désire toujours plus de richesses. Pour qui travaille-t-il et se prive-t-il de bonheur ? Voilà encore de la fumée, une mauvaise façon d'occuper sa vie. 9Deux associés valent mieux qu'un solitaire. À deux ils tirent un bon profit de leur travail. 10Si l'un des associés tombe, l'autre le relève. Mais quel malheur pour celui qui est seul, s'il tombe il n'a personne pour le relever. 11Lorsqu'on dort à deux on se tient chaud, mais celui qui est seul n'arrive pas à se réchauffer. 12Deux personnes peuvent résister à une attaque qui viendrait à bout d'une personne seule. Une corde à trois brins est plus solide !

13Mieux vaut un jeune pauvre et sage qu'un vieux roi stupide qui refuse les conseils. 14Et cela, même si le jeune homme est sorti de prison pour régner ou s'il a commencé par être un mendiant dans son royaume. 15J'ai vu que tout le monde sous le soleil se pressait autour du jeune homme en train d'accéder à la place du roi. 16Il se trouvait à la tête d'une foule innombrable. Pourtant les générations suivantes n'auront plus aucun enthousiasme pour lui. Cela encore n'est que fumée, autant courir après le vent !

Ne parle pas trop devant Dieu

17Ne te rends pas à la légère dans la maison de Dieu. Vas-y avec l'intention d'écouter. Cela vaut mieux que d'offrir le sacrifice des gens stupides qui ne comprennent pas qu'ils agissent mal.

Ecclésiaste 5

1Devant Dieu, ne te presse pas de parler, ne te hâte pas d'énoncer une parole ; Dieu est dans les cieux et toi, tu es sur la terre. Mesure donc tes paroles. 2En effet, plus on a de soucis, plus on rêve ; et plus on parle, plus on dit de sottises. 3Si tu fais une promesse à Dieu, accomplis-la sans retard, car Dieu n'aime pas ceux qui agissent sans réfléchir. C'est pourquoi tiens ce que tu promets. 4Il vaut mieux ne pas promettre que de promettre sans tenir parole. 5Évite de te rendre coupable par tes propos. Ne dis pas au prêtre : « C'est une erreur. » Autrement, Dieu s'irritera à cause de tes paroles et détruira ce que tu entreprends. 6Les paroles abondantes sont aussi vaines que les rêves en grand nombre. Reconnais donc l'autorité de Dieu.

Les abus du pouvoir

7Il ne faut pas s'étonner de voir le pauvre opprimé ni de voir le droit et la justice bafoués dans le pays. En effet, quelqu'un de haut placé est couvert par un plus grand que lui et tous deux sont protégés par des gens plus haut placés encore. 8Il serait préférable pour le pays d'avoir un roi qui favorise le travail des champs.

La richesse est inutile

9Celui qui aime l'argent n'en a jamais assez et celui qui aime la richesse n'est jamais satisfait. Encore de la fumée ! 10Plus quelqu'un a de biens, plus nombreux sont ceux qui vivent à ses dépens. Quel avantage en a-t-il, sinon de contempler sa propre richesse ? 11Le travailleur dort d'un bon sommeil, qu'il ait peu ou beaucoup à manger. Mais le riche a tant de biens qu'il n'arrive pas à dormir. 12J'ai observé sur la terre cette situation dramatique : quelqu'un a mis son argent de côté pour son propre malheur. 13Il perd sa fortune dans une mauvaise affaire et il n'a plus rien du tout lorsque lui naît un fils. 14Il devra quitter ce monde comme il y est venu, aussi nu que lorsqu'il est sorti du ventre de sa mère. Il n'aura rien retiré de son travail, rien qu'il puisse prendre avec lui. 15C'est un grand malheur pour lui de quitter le monde comme il y est entré. Quel avantage a-t-il retiré ? Il a travaillé pour du vent. 16En outre sa vie entière a été assombrie par de nombreux chagrins, l'irritation et la souffrance. 17Voici la conclusion que j'en tire : le mieux pour l'être humain est de manger, de boire et de profiter des résultats de son travail sous le soleil pendant la durée de vie que Dieu lui donne. C'est la part qui lui revient. 18Lorsque Dieu donne à quelqu'un d'être riche et de jouir de sa fortune, de profiter de la part qui lui revient, du produit de son travail, c'est là un don de Dieu. 19L'être humain oublie un peu à quel point sa vie est courte, tant que Dieu remplit son cœur de joie.

Ecclésiaste 6

1J'ai observé encore un malheur sous le soleil, un grand malheur pour les humains. 2Voici quelqu'un à qui Dieu permet de s'enrichir, d'être fortuné et bien considéré. Il a tout ce qu'on peut désirer. Mais Dieu ne le laisse pas jouir de ses biens ; un autre en profite. C'est de la fumée et une cruelle douleur. 3Un homme pourrait avoir une centaine d'enfants et vivre de nombreuses années. Que vaudrait tout cela s'il n'est pas heureux pendant sa longue vie et s'il n'est même pas enterré décemment ? J'en ai conclu que la condition de l'enfant mort-né est préférable à la sienne. 4En effet, celui-ci est venu comme de la fumée, il disparaît dans l'obscurité et personne ne se souvient de lui. 5Il n'a même pas vu le jour et il n'a rien connu de la vie. Il est plus tranquille que celui qui vit longtemps. 6Ce n'est pas la peine de vivre, serait-ce jusqu'à deux fois mille ans, si l'on ne connaît pas le bonheur. Car toute vie aboutit à la mort.

7L'être humain travaille uniquement pour trouver satisfaction mais il n'est jamais satisfait. 8Le sage vit-il mieux que l'insensé ? À quoi sert-il à un pauvre de savoir se conduire avec les autres ? 9Mieux vaut ce que les yeux voient que ce que le cœur désire ; cela aussi n'est que fumée, autant courir après le vent.

Conseils de sagesse

10Tout ce qui existe est connu depuis longtemps et nous savons bien ce qu'est l'être humain : il ne peut pas discuter avec plus fort que lui. 11Multiplier les paroles, c'est de la fumée sans fin. Qu'y gagne-t-on ? 12L'être humain traverse la vie comme une ombre. Qui sait ce qu'il a de mieux à faire chaque jour de sa fugitive existence ? Personne ne lui indiquera ce qui arrivera après lui sous le soleil.

Alliance biblique françaisev.4.26.9
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