3. La lèpre
A) La lèpre de l'homme
1Le SEIGNEUR adressa la parole à Moïse et à Aaron :
2« S'il se forme sur la peau d'un homme une boursouflure, une dartre ou une tache luisante, et que cela devienne une maladie de peau du genre lèpre, on l'amène au prêtre Aaron ou à l'un des prêtres ses fils ; 3le prêtre procède à l'examen du mal de la peau. Si dans la partie malade le poil a viré au blanc, et que cela paraisse former une dépression dans la peau, c'est une maladie du genre lèpre ; après l'examen, le prêtre le déclare impur. 4S'il s'agit d'une tache luisante blanche sur la peau, qu'elle ne paraisse pas former une dépression dans la peau, et que le poil n'y ait pas viré au blanc, le prêtre met le malade à l'isolement pour sept jours ; 5le septième jour, le prêtre procède à l'examen : si le mal est visiblement resté stationnaire, sans prendre d'extension sur la peau, le prêtre le met à l'isolement pour une seconde période de sept jours ; 6le septième jour, le prêtre procède à un second examen : si la partie malade s'est ternie et que le mal n'a pas pris d'extension sur la peau, le prêtre le déclare pur : c'est une dartre ; le sujet lave ses vêtements, puis il est pur ; 7mais si la dartre prend de l'extension sur la peau après l'examen par le prêtre en vue d'une déclaration de pureté, le sujet fait procéder à un nouvel examen par le prêtre. 8Le prêtre procède à l'examen : puisque la dartre a pris de l'extension sur la peau, le prêtre le déclare impur : c'est la lèpre.
9Si un homme est atteint d'une maladie du genre lèpre, on l'amène au prêtre ; 10le prêtre procède à un examen : s'il y a une boursouflure blanche sur la peau, qu'elle ait fait virer le poil au blanc et que de la chair à vif y apparaisse, 11c'est une lèpre invétérée dans sa peau ; le prêtre le déclare impur ; il ne prend pas la peine de le mettre à l'isolement, car il est manifestement impur. 12Mais si cette lèpre se met à bourgeonner sur la peau, au point de recouvrir toute la peau du malade, de la tête aux pieds, d'après ce que peut en voir le prêtre, 13ce dernier procède à un examen : puisque la lèpre recouvre tout son corps, il déclare pur le malade ; tout ayant viré au blanc, il est pur. 14Mais du jour où on voit sur lui de la chair à vif, il devient impur ; 15le prêtre procède à l'examen de la chair à vif et le déclare impur : la chair à vif est impure, c'est de la lèpre ; 16ou bien alors si la chair à vif a de nouveau viré au blanc, le sujet va trouver le prêtre ; 17le prêtre procède à l'examen : puisque la partie malade a viré au blanc, le prêtre déclare pure cette maladie : le sujet est pur.
18S'il y a eu sur la peau de quelqu'un un furoncle qui a guéri, 19mais qu'à l'endroit du furoncle se forme une boursouflure blanche, ou une tache luisante d'un blanc rougeâtre, le sujet fait procéder à un examen par le prêtre ; 20le prêtre procède à l'examen : si la tache paraît faire un creux dans la peau et que le poil y ait viré au blanc, le prêtre le déclare impur : c'est une maladie du genre lèpre, qui est en train de bourgeonner dans le furoncle ; 21si par contre, lorsque le prêtre procède à l'examen, il ne s'y trouve aucun poil blanc, qu'elle ne fasse pas un creux dans la peau et qu'elle soit terne, le prêtre met le sujet à l'isolement pour sept jours ; 22si elle a réellement pris de l'extension sur la peau, le prêtre le déclare impur : c'est une maladie ; 23mais si la tache luisante est restée stationnaire, sans prendre d'extension, c'est la cicatrice du furoncle ; le prêtre le déclare pur.
24Autre cas : Si quelqu'un est atteint d'une brûlure de la peau, causée par le feu, et qu'apparaisse dans la brûlure une tache luisante d'un blanc rougeâtre ou blanche, 25le prêtre procède à l'examen : si le poil a viré au blanc dans la tache luisante et que celle-ci paraisse former une dépression dans la peau, c'est de la lèpre qui est en train de bourgeonner dans la brûlure ; le prêtre le déclare impur : c'est une maladie du genre lèpre ; 26si par contre, lorsque le prêtre procède à l'examen, il n'y a pas de poil blanc dans la tache, que celle-ci ne fasse pas un creux dans la peau et qu'elle soit terne, le prêtre met le sujet à l'isolement pour sept jours ; 27le septième jour, le prêtre procède à l'examen : si elle a réellement pris de l'extension dans la peau, le prêtre le déclare impur : c'est une maladie du genre lèpre ; 28mais si la tache luisante est restée stationnaire, sans prendre d'extension sur la peau, si elle est terne, c'est une boursouflure due à la brûlure ; le prêtre le déclare pur : c'est la cicatrice de la brûlure.
29Si un homme ou une femme est atteint de quelque mal sur la tête ou au menton, 30le prêtre procède à l'examen du mal : s'il paraît former une dépression dans la peau et qu'il s'y trouve du poil roussâtre et clairsemé, le prêtre le déclare impur : c'est la teigne, c'est-à-dire la lèpre de la tête ou du menton ; 31si par contre, lorsque le prêtre procède à l'examen de ce mal de teigne, il ne paraît pas former une dépression dans la peau, bien qu'il ne s'y trouve pas de poil noir, le prêtre met pour sept jours le malade atteint de teigne à l'isolement ; 32le septième jour, le prêtre procède à l'examen du mal : si la teigne n'a pas pris d'extension et qu'il ne s'y trouve pas de poil roussâtre, si la teigne ne paraît pas former une dépression dans la peau, 33le sujet se rase, mais sans raser l'endroit teigneux ; puis le prêtre met pour une seconde période de sept jours le teigneux à l'isolement ; 34le septième jour, le prêtre procède à l'examen de la teigne : si la teigne n'a pas pris d'extension sur la peau et qu'elle ne paraisse pas former une dépression dans la peau, le prêtre le déclare pur ; après qu'il a lavé ses vêtements, il est pur ; 35mais si la teigne prend de l'extension sur la peau après la déclaration de pureté, 36le prêtre procède à l'examen : puisque la teigne a pris de l'extension sur la peau, le prêtre ne recherche même pas s'il y a du poil roussâtre ; il est impur ; 37mais si la teigne est visiblement restée stationnaire et que du poil noir y a poussé, c'est que la teigne est guérie et qu'il est pur ; aussi le prêtre le déclare-t-il pur.
38S'il se forme sur la peau d'un homme ou d'une femme des taches luisantes, blanches, 39le prêtre procède à un examen : si ces taches sur leur peau sont d'un blanc terne, c'est un vitiligo qui a bourgeonné sur la peau ; le sujet est pur.
40Si un homme perd ses cheveux, il a la tête chauve ; il est pur ; 41s'il perd ses cheveux sur le devant, il a le front dégarni ; il est pur ; 42mais s'il se forme dans sa calvitie, au sommet de la tête ou sur le front, un mal d'un blanc rougeâtre, c'est une lèpre qui est en train de bourgeonner, au sommet de la tête ou sur le front ; 43le prêtre procède à l'examen : si la boursouflure dans la partie malade est d'un blanc rougeâtre, au sommet de la tête ou sur le front, et qu'elle paraisse semblable à une lèpre de la peau, 44c'est un lépreux, il est impur ; le prêtre le déclare impur ; le mal l'a frappé à la tête.
45Le lépreux ainsi malade doit avoir ses vêtements déchirés, ses cheveux défaits, sa moustache recouverte, et il doit crier : “Impur ! Impur !” ; 46il est impur aussi longtemps que le mal qui l'a frappé est impur ; il habite à part et établit sa demeure hors du camp.
B) La lèpre des vêtements
47« Si un vêtement est taché de lèpre, vêtement de laine ou vêtement de lin, 48tissu ou tricot de lin ou de laine, cuir ou tout objet confectionné en cuir, 49si la tache devient verdâtre ou rougeâtre sur le vêtement ou le cuir, sur le tissu ou le tricot, ou sur tout objet de cuir, c'est une tache de lèpre : on fait procéder à un examen par le prêtre ; 50le prêtre procède à l'examen de la tache, puis met l'objet taché pour sept jours sous séquestre ; 51le septième jour, il procède à l'examen de la tache : si la tache a pris de l'extension sur le vêtement, sur le tissu ou le tricot, ou sur le cuir – quel que soit l'objet en cuir – c'est une tache de lèpre maligne ; l'objet est impur ; 52on brûle le vêtement, le tissu ou le tricot de laine ou de lin, ou tout objet de cuir qui a cette tache ; puisque c'est une lèpre maligne, l'objet doit être brûlé ; 53si par contre, lorsque le prêtre procède à l'examen, la tache n'a pas pris d'extension, sur le vêtement, sur le tissu ou le tricot, ou sur tout objet de cuir, 54le prêtre ordonne de laver l'objet taché, puis le met pour une seconde période de sept jours sous séquestre ; 55le prêtre procède à un examen, après lavage de la tache : si la tache n'a pas changé d'aspect, même si elle n'a pas pris d'extension, l'objet est impur ; tu le brûles ; c'est un vêtement rongé, à l'envers ou à l'endroit ; 56si par contre, lorsque le prêtre procède à l'examen, la tache s'est ternie après lavage, il l'arrache du vêtement ou du cuir, du tissu ou du tricot ; 57mais si quelque chose réapparaît sur le vêtement, sur le tissu ou sur le tricot, ou sur tout objet de cuir, c'est une lèpre en train de bourgeonner : tu brûles l'objet taché. 58Le vêtement, le tissu ou le tricot, ou tout objet de cuir, que tu laves et d'où disparaît la tache, se lave une seconde fois et devient pur. » 59Telles sont, concernant la tache de lèpre sur un vêtement de laine ou de lin, sur un tissu ou un tricot, ou sur tout objet de cuir, telles sont les instructions qui permettent de le déclarer pur ou impur.