Ps 38. (Job 14. Ps 90.)
1Au chef des chantres. A Jeduthun, Psaume de David.
2Je disais: Je veillerai sur mes voies,
De peur de pécher par ma langue;
Je mettrai un frein à ma bouche,
Tant que le méchant sera devant moi.
3Je suis resté muet, dans le silence;
Je me suis tu, quoique malheureux;
Et ma douleur n’était pas moins vive.
4Mon cœur brûlait au-dedans de moi,
Un feu intérieur me consumait,
Et la parole est venue sur ma langue.
5Éternel! Dis-moi quel est le terme de ma vie,
Quelle est la mesure de mes jours;
Que je sache combien je suis fragile.
6Voici, tu as donné à mes jours la largeur de la main,
Et ma vie est comme un rien devant toi.
Oui, tout homme debout n’est qu’un souffle. — Pause.
7Oui, l’homme se promène comme une ombre,
Il s’agite vainement;
Il amasse, et il ne sait qui recueillera.
8Maintenant, Seigneur, que puis-je espérer?
En toi est mon espérance.
9Délivre-moi de toutes mes transgressions!
Ne me rends pas l’opprobre de l’insensé!
10Je reste muet, je n’ouvre pas la bouche,
Car c’est toi qui agis.
11Détourne de moi tes coups!
Je succombe sous les attaques de ta main.
12Tu châties l’homme en le punissant de son iniquité,
Tu détruis comme la teigne ce qu’il a de plus cher.
Oui, tout homme est un souffle. — Pause.
13Écoute ma prière, Éternel, et prête l’oreille à mes cris!
Ne sois pas insensible à mes larmes!
Car je suis un étranger chez toi,
Un habitant, comme tous mes pères.
14Détourne de moi le regard, et laisse-moi respirer,
Avant que je m’en aille et que ne sois plus!