Tout est une question de perspective

« Tout ce que vous faites, en paroles ou en actions,faites-le au nom du Seigneur Jésus, en remerciant par lui Dieu le Père (…) Quel que soit votre travail, faites-le de tout votre cœur, comme pour le Seigneur, et non pour des êtres humains. »

Colossiens 3.17, 23

C’est pour moi, pour toi, c’est pour qui ?

« C’est pour toi que tu travailles à l’école, pas pour moi ni pour tes profs ! », répond une mère à son enfant qui n’a pas envie d’apprendre des choses qui ne l’intéressent absolument pas en classe. Cette réaction m’a fait penser au texte biblique cité ici, qui nous incite à réfléchir à nos motivations, aux buts ultimes et à notre manière d’y œuvrer.

Il est vrai que certaines activités sont contraignantes voire rébarbatives. D’autres nous passionnent ou nous élèvent tant elles sont bienfaisantes et utiles aux autres.

C’est pour eux et c’est pour lui !

L’auteur de ces versets nous invite à regarder plus haut que nos seules réalisations. « Votre véritable vie, c’est le Christ », dit-il dans ce chapitre, et plus loin « vous avez revêtu l’être nouveau de Dieu… » (v.4 et 10), alors faites tout comme si c’était pour lui. Aimer, recommencer encore, supporter les gens insupportables… nous le faisons à la fois pour eux, pour nous mais aussi pour Dieu. Quelle noble perspective !

Pourquoi chercher à rejoindre les sportifs, les jeunes via les réseaux sociaux ou lors des festivals, ou encore celles et ceux qui sont durement éprouvés par la vie ? C’est parce que « le véritable Maître que nous servons au-delà des personnes bien réelles, c'est le Christ », et que son amour nous anime (v.24). Du moins nous l’espérons !

Pour finir, écoutons cette histoire.

Trois hommes cassent des pierres. On leur demande ce qu’ils font. Le premier répond qu’il casse des pierres. Le second qu’il gagne sa vie, et le troisième qu’il construit une cathédrale. Tous ont raison mais le regard qu’ils portent sur leur travail est différent.

La mission que le Christ confie à chacune et chacun d’entre nous est plus belle encore que de bâtir des cathédrales. Il s’agit d’être ouvriers dans « le royaume de Dieu » en mettant en œuvre nos compétences techniques, concrètes, spirituelles et humaines pour le bien de tous et l’amour infini de Dieu.

Le savoir change les perspectives de nos actions les plus quotidiennes, n’est-ce pas ?

Par Laurence Belling, éditrice aux Éditions Bibli'O