S.

Sagesse

Le livre intitulé Sagesse de Salomon ou simplement Livre de la Sagessenous a été transmis dans des manuscrits de la Septante grecque (LXX*). L’Eglise catholique l’a reçu comme deutérocanonique* (voir l’introduction à l’Ancien Testament, p. {0Xdeuteroc}). De toute évidence, il a pour l’essentiel été écrit directement en grec et non traduit d’une langue sémitique. Son milieu d’origine est certainement le judaïsme hellénistique d’Egypte, au tournant de l’ère chrétienne (fin du Ier s. av. J.-C. ou début du Iers. apr. J.-C.). On peut discerner trois parties dans le livre:

 

1) (chap. 1—5) Après un appel à la Sagesse, l’auteur oppose le juste aux impies, à la lumière d’une révélation de l’au-delà: le juste, même persécuté, supplicié, mais aussi stérile ou victime d’une mort prématurée (toutes choses qui, dans la tradition israélite, pouvaient être regardées comme signes d’une malédiction divine) apparaît, après sa mort, comme justifié par Dieu. Le sort final du juste révèle la volonté de Dieu pour l’homme, qui est appelé à l’immortalité. Par le contraste qu’il fait ressortir, il contribue au châtiment des méchants. Au regard du sort qui les attend et face à la récompense du juste, la prospérité, la fécondité et la longévité des impies paraissent en fin de compte tout à fait insignifiantes.

 

2) (chap. 6—9) Sans se nommer, le Salomon du livre rend hommage à la Sagesse qu’il a aimée (cf. 1R 3.4ss//) et qui a fait sa gloire. Comme en Pr 1—9, il la personnifie; ici il en fait même sa véritable épouse. La Sagesse est identifiée à l’Esprit* de Dieu, qui connaît et dirige toutes choses. Elle joue un rôle essentiel dans la création et dans la révélation de la volonté de Dieu. Salomon sollicite à nouveau son secours pour mener à bien sa tâche.

 

3) (chap. 10—19) L’auteur présente les hauts faits de Dieu depuis la création jusqu’à l’Exode comme autant d’œuvres de la Sagesse. Il s’attarde sur les plaies d’Egypte et la libération d’Israël, décrivant chaque fléau comme le revers d’une bénédiction que Dieu accorde à son peuple: les mêmes éléments naturels sont l’instrument d’un châtiment pour les uns et d’un bienfait pour les autres. Plusieurs digressions fustigent l’idolâtrie, que celle-ci ait pour objet les créatures de Dieu ou des ouvrages humains.

 

Ce livre important était bien connu des auteurs du Nouveau Testament, où l’on en retrouve de nombreux échos, notamment dans les récits de la Passion, mais aussi, plus généralement, dans l’Evangile selon Jean, les épîtres de Paul, l’épître aux Hébreux ou l’épître de Jacques.

Pr 1.2 - NBS

2. pour connaître la sagesse et l'instruction,

Notes : Proverbes 1:2

sagesse : hébreu hokma ; le terme peut désigner le savoir-faire ou l’habileté de l’artisan (Ex 31.2ss ; 35.25s ; 36.8 ; 1R 7.14), du marin (Ps 107.27), du commerçant (Ez 28.4s) ou du paysan (cf. les proverbes ruraux comme 10.5 ; 12.10 ; 20.4 ; 25.14,23 ; 26.1 ; 27.23ss) comme l’aptitude intellectuelle du scribe (Jr 8.8s) ou l’adresse politique des conseillers du roi. La sagesse est habituellement fondée sur l’observation, la réflexion, l’expérience et l’enseignement. – instruction : hébreu mousar ; ce mot peut aussi être traduit par correction (ou corriger, 3.11 ; 7.22 ; 12.1 ; 13.24 ; 15.5,10,32 ; 19.20,27 ; 22.15 ; 23.13 ; 24.32) ; cf. Jr 5.3+. – intelligence : le terme correspondant (bina) évoque peut-être plus spécialement la capacité d’analyse et de discernement ; cependant le texte enfile des quasi-synonymes, pratiquement interchangeables, entre lesquels il serait probablement illusoire de distinguer des nuances trop précises ; voir aussi 2.2n ; 4.1.

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