Alliance biblique française

L'Alliance biblique française a un nouveau président !

Lors de l’Assemblée Générale du 17 mai 2018 a eu lieu l’élection du nouveau président de l’Alliance biblique française. Monsieur le pasteur Jean-Jack CHAFOGRACK a été remercié pour son aide précieuse pendant les 3 dernières années. C’est Le père Gérard BILLON qui lui succède en prenant les fonctions de président pour un an. 

Rencontre avec le Père Gérard BILLON : 

- Pour quelles raisons avez-vous rejoint l’Alliance biblique française?

Je suis prêtre catholique dans une paroisse de Vendée. En même temps, j’enseigne la Bible à l’Institut catholique de Paris. De plus, formateur biblique, j’assume actuellement la direction du Service biblique catholique Évangile et Vie (SBEV) et de sa revue Cahiers Évangile. Tout me menait à rencontrer l’Alliance biblique française !

Pourtant, je n’ai commencé à collaborer avec l’ABF qu’en 2002. En effet, sur ma paroisse vendéenne, catholiques, protestants et laïques, nous avons fait venir l’exposition « La Bible patrimoine de l’humanité » qui a été un grand succès. Par ailleurs, en 2004, le SBEV et l’ABF ont réalisé une commande biblique d’un groupe de réflexion, les Entrepreneurs et Dirigeants chrétiens (EDC). Puis, en 2005, avec le Service biblique de la Fédération protestante de France, nous avons monté ensemble un colloque de pastorale biblique à l’Institut catholique de Paris à l’occasion des 40 ans du texte conciliaire Dei verbum (La Parole de Dieu). Pour les 50 ans, en 2015, nous avons recommencé aux Bernardins. Enfin, le SBEV et l’ABF se retrouvent au sein de l’Association œcuménique pour la recherche biblique (AORB) ; nous avons travaillé à la révision 2010 de la TOB. Au fil des années, se sont nouées des amitiés. Je suis rentré au Conseil d’Administration de l’ABF en 2009. Puis j’ai été appelé au bureau comme représentant catholique. La dimension œcuménique est pour moi très importante.

- Quelle est votre vision pour votre mandat?

Je succède à deux présidents, M. Christian Megrelis, protestant, et M. Jean-Jack Chafograck, adventiste, qui ont su mener à bien et non sans difficultés des changements devenus indispensables dans l’organisation de l’ABF et de sa branche éditoriale, la SBF (Société biblique française). Ce qui est fait n’est plus à faire, mais à consolider. C’est le premier point. Le secrétaire général, M. Jonathan Boulet, protestant, s’y dévoue avec son équipe. Autre point : l’équilibre des compétences à l’intérieur du Conseil d’Administration. Dans le Conseil, l’expérience des anciens membres se conjugue avec le dynamisme des nouveaux ; les qualités proprement bibliques côtoient celles du management. Leur interaction est nécessaire pour faire rayonner nos trois mots d’ordre : « traduction – transmission – solidarité ». Le président n’est rien sans le Conseil.

Par ailleurs – et c’est le troisième point –, l’ABF ne serait pas elle-même si elle ne vivait pas l’œcuménisme. Il se trouve que, depuis la création de l’ABF en 1947, je suis le premier président catholique. Comme tous mes prédécesseurs depuis le pasteur Marc Boegner, je veux veiller à ce que les identités confessionnelles ne soient ni reniées ni rognées mais dialoguent. La Bible nous est commune et plus encore l’Esprit saint ! Dans un monde parfois déboussolé, il nous faut, avec nos différences, lire et faire lire le livre de l’Alliance. La Bible est chemin vers Dieu et vers son fils Jésus, Messie d’Israël et sauveur des êtres humains. La sortie prochaine de la révision en profondeur de la Bible « Nouvelle Français Courant » va être, de ce point de vue, un signe fort.

- Pouvez-vous nous dire quelle est votre version de Bible « préférée » ? 

Celle que je consulte le plus est certainement la TOB (Traduction œcuménique de la Bible) et cela depuis ma jeunesse étudiante dans les années 1970. Mais j’ai toujours à côté de moi la Bible de Jérusalem (BJ), catholique, et la Nouvelle Bible Segond (NBS), protestante. Je regrette que la NBS ne se soit pas davantage imposée. Elle recèle des trésors aussi bien dans la traduction que dans les notes. Enfin, « La Bible traduction officielle liturgique » catholique m’est chère car elle est à la fois simple et rigoureuse. Je sais que ce sera le cas aussi de la NFC.

- Un verset que vous aimez? Pourquoi?   

« On t’a fait connaître, ô homme, ce qui est bien, ce que le Seigneur exige de toi : rien d’autre que respecter le droit, aimer la fidélité et t’appliquer à marcher avec ton Dieu » (Michée 6.8). Vous avez là un concentré de toute la Torah (la Loi) d’Israël selon les prophètes et les sages. Pour moi, chrétien, marcher avec Dieu se fait dans les pas de Jésus. Comme le dit Jean-Pierre Sonnet, un exégète qui est aussi poète : « Jésus fait de cette "marche à suivre" une marche à sa suite ».

- Quel est votre personnage biblique préféré ?

David. Les récits bibliques le suivent depuis son adolescence jusqu’à sa mort. Il est audacieux et influençable, faible et fort. Il compte sur les autres. Il ne manque pas d’humour : en 1 Samuel 17, relisez ses propos à son frère, à Saül, à Goliath ! Je répète souvent à propos de « l’affaire Bethsabée » en 2 Samuel 11-12 : plus grand pécheur, on ne trouve pas dans la Bible mais plus grand repentant, non plus ! Aucun déni, une humilité exemplaire. C’est un modèle, non pas à imiter mais pour réfléchir. Frère, ami, amant, mari, père, berger, maquisard, roi, musicien, méprisé ici, glorifié là, il est une belle figure d’être humain et de croyant.

 

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8. — Il t'a fait connaître, ô humain, ce qui est bon ; et qu'est-ce que le SEIGNEUR réclame de toi, si ce n'est que tu agisses selon l'équité, que tu aimes la fidélité, et que tu marches modestement avec ton Dieu ?

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