T.

Talmud

Le terme Talmud (de la racine hébraïque lmd, « apprendre ») désigne dans le judaïsme tardif (après la destruction du temple en 70 apr. J.-C.) l’étude ou la science de la Torah (voir loi*). Dans son emploi usuel, il désigne aujourd’hui l’œuvre majeure du judaïsme rabbinique, qui se compose de deux parties:

 

- La Mishna (proprement « répétition », « reprise »), écrite en hébreu, qui fixe la « loi orale » inséparable de la Torah dans la perspective pharisienne*, et comme elle censée remonter à Moïse (cf. la tradition des anciens évoquée en Mc 7.5,8//; Ga 1.14). Œuvre des tannaïtes (« répétiteurs », dérivé araméen de la racine sémitique qui a donné Mishna en hébreu), elle commence sans doute à se constituer en Palestine dès le début du IIesiècle apr. J.-C. L’œuvre de rédaction et de compilation proprement dite ne sera entreprise que vers la fin du IIesiècle et au début du IIIesiècle, sous l’égide de Rabbi Yehouda ha-Nassi ou Juda le Prince ( 135-217). Elle reflète probablement dans une large mesure la tradition antérieure, telle qu’elle a été transmise et développée par les scribes* et les maîtres de la loi au Iersiècle apr. J.-C. Elle comporte, selon les éditions, 60 ou 63 traités répartis en 6 ordres (sedarim). La plupart des traités sont augmentés d’un appendice plus tardif (tosephta, « addition »), qui semble souvent citer des sources anciennes.

 

- La Guemara (« complément » ou « conclusion(s) »), un commentaire volumineux de la Mishna, généralement en araméen, dû auxamoraïtes (ou « orateurs »); elle renferme certaines sentences en hébreu attribuées aux tannaïtes (baraïtas) qui n’ont pas été retenues dans la Mishna.

 

L’ensemble existe sous deux formes qui diffèrent surtout par le contenu de leur Guemara:

1) le Talmud de Jérusalem, qui reflète la tradition de la communauté juive restée en Palestine, notamment en Galilée; il s’est constitué entre le IIIeet le Vesiècle et commente 39 traités de la Mishna;

2) le Talmud de Babylone, né dans la diaspora juive de Mésopotamie (voir « La diasporaou les Juifs hors de leur pays », p. {0000Xdiaspora}), sans doute achevé au VIesiècle et quatre fois plus long que le premier, bien qu’il ne commente que 36 traités.

 

Dans les commentaires du Talmud, qui se réfèrent le plus souvent à l’autorité des maîtres de la loi des générations passées en les citant nommément et en produisant leurs interprétations sous la forme d’un débat contradictoire (cf. Mt 7.29n), on peut, comme dans le midrash*,distinguer entre la halakha (préceptes pratiques et juridiques), qui forme l’essentiel du texte, et la haggada (réflexions de nature pédagogique et spirituelle, souvent sous forme de contes ou de paraboles).

Découvrez les 5 traductions de la Bible réalisées par l'Alliance biblique française sur Editionsbiblio.fr

La Bible Parole de Vie - Standard
Avec les deutérocanoniques La Bible Parole de Vie - Standard
19.90

Programmes de lecture les plus lus