D.

Dalila

Etymologie

De l'hébreu דְּלִילָה‎ (d'līla) qui signifie « elle diminue » ou « elle affaiblit ».

Résumé historique du personnage

Femme Philistine, qui fut l’épouse de Samson. C’est elle qui lui arracha le secret de sa force et le conduisit à sa perte.

Références bibliques

- Jug 16.4-22

Le prénom donné en France (INSEE)

Juges 16.4-22 - NBS

4. Après cela, il aima une femme dans l'oued Soreq. Elle se nommait Dalila.

Notes : Juges 16:4

l’oued Soreq : vallée à l’ouest de Tsoréa (13.2n,25+) ; le nom soreq désigne ailleurs un cépage de choix, cf. Es 5.2n. – Dalila : nom d’étymologie incertaine ; il pourrait évoquer en hébreu l’idée de faiblesse, et en arabe celles de langueur ou de traîtrise.

5. Les princes de la confédération des Philistins montèrent chez elle et lui dirent : Dupe-le, pour savoir d'où lui vient sa grande force et comment nous aurons pouvoir sur lui ; nous le lierons pour le dompter, et nous te donnerons chacun mille cent sicles d'argent.

Notes : Juges 16:5

Dupe-le… 14.15n. – chacun mille cent (cf. 17.2) ; puisque les princes de la confédération des Philistins sont cinq (3.3 ; Jos 13.3), le prix total est de 5 500 sicles (plus de 52 kg, voir mesures, poids et monnaies ; mais ici le nom de la monnaie est sous-entendu dans le texte) ; il s’agit en tout cas d’une somme considérable.

6. Dalila demanda à Samson : Dis-moi, je t'en prie, d'où vient ta grande force ; avec quoi faudrait-il te lier pour te dompter ?

7. Samson lui répondit : Si on me liait avec sept tendons frais, qui ne soient pas encore secs, je deviendrais faible et je serais comme n'importe qui.

Notes : Juges 16:7

Les tendons prélevés sur un cadavre d’animal (14.9n ; 15.15) pouvaient être traités (ou séchés) pour divers usages ; on en faisait en particulier des cordes d’arc (même terme en Ps 11.2 ; Jb 4.21n ; 30.11).

8. Les princes de la confédération des Philistins apportèrent à Dalila sept tendons frais, qui n'étaient pas encore secs, avec lesquels elle le lia

Notes : Juges 16:8

apportèrent : litt. montèrent, cf. v. 5.

9. — il y avait une embuscade près d'elle, dans la chambre. Elle lui dit : Les Philistins sont sur toi, Samson ! Alors il rompit les tendons comme un cordon d'étoupe qui se rompt quand il sent le feu. Ainsi le secret de sa force ne fut pas connu.

Notes : Juges 16:9

Cf. 15.14. – sur toi v. 12,14,20. – quand il sent le feu : c.-à-d. dès qu’il est en contact avec le feu. – le secret de sa force : litt. sa force.

10. Dalila dit à Samson : Tu as essayé de me tromper, tu m'as dit des mensonges. Maintenant, je t'en prie, dis-moi avec quoi il faudrait te lier.

Notes : Juges 16:10

V. 13.

11. Il lui répondit : Si on me liait avec des cordes neuves, dont on ne se soit jamais servi, je deviendrais faible et je serais comme n'importe qui.

Notes : Juges 16:11

cordes neuves 15.13. – dont on ne se soit jamais servi : litt. avec lesquelles on n’ait fait aucun travail.

12. Dalila prit des cordes neuves, avec lesquelles elle le lia. Puis elle lui dit : Les Philistins sont sur toi, Samson ! — il y avait une embuscade dans la chambre. Alors il rompit les cordes qu'il avait aux bras comme un simple fil.

Notes : Juges 16:12

V. 8-9+.

13. Dalila dit à Samson : Jusqu'ici tu as essayé de me tromper, tu m'as dit des mensonges. Dis-moi avec quoi il faudrait te lier ! Il lui répondit : Tu n'as qu'à tisser les sept tresses de ma tête avec la chaîne du tissu.

Notes : Juges 16:13

V. 10. – tresses de ma tête : cf. v. 17ss ; 13.5. – avec la chaîne du tissu : LXX ajoute et les fixer avec le piquet (v. 14n) dans le mur, alors je deviendrai faible et je serai comme l’un des (autres) hommes. (14) Elle l’endormit et tissa les sept tresses de sa tête avec la chaîne du tissu, elle les fixa…

14. Elle les fixa au piquet, puis elle lui dit : Les Philistins sont sur toi, Samson ! Alors il se réveilla de son sommeil et il arracha le piquet du tissu avec la chaîne.

Notes : Juges 16:14

piquet (cf. v. 13n) : traduction incertaine ; quelques-uns pensent qu’il s’agit ici du peigne d’un métier à tisser. – Les Philistins… v. 9+. – LXX ajoute à la fin du v. ainsi (le secret de) sa force ne fut pas connu, cf. v. 9.

15. Elle lui dit : Comment peux-tu dire : « Je t'aime ! », alors que ton cœur n'est pas avec moi ? Voilà trois fois que tu as essayé de me tromper, et tu ne m'as pas dit d'où venait ta grande force.

Notes : Juges 16:15

Cf. 14.16. – Voir cœur.

16. Comme elle le tourmentait et le harcelait tous les jours par ses paroles, il finit par perdre toute patience ;

Notes : Juges 16:16

tourmentait 14.17. – il finit par perdre toute patience : litt. son être se serra à en mourir, cf. 10.16n ; Nb 21.4n ; sur le terme correspondant à être, voir Gn 1.20n.

17. il lui ouvrit tout son cœur et lui dit : Le rasoir n'a jamais passé sur ma tête, car je suis nazir de Dieu depuis le ventre de ma mère. Si j'étais rasé, ma force se retirerait de moi, et je deviendrais faible, je serais comme tout le monde.

Notes : Juges 16:17

il lui ouvrit : litt. il lui annonça ou il lui dit (même verbe dans les demandes de Dalila aux v. 6,10,13,15). – nazir… 13.4s,7.

18. Dalila, voyant qu'il lui avait ouvert tout son cœur, fit appeler les princes de la confédération des Philistins et leur fit dire : Montez, cette fois, car il m'a ouvert tout son cœur. Les princes de la confédération des Philistins montèrent donc chez elle et apportèrent l'argent.

Notes : Juges 16:18

V. 5.

19. Elle l'endormit sur ses genoux ; puis elle appela un homme et rasa les sept tresses de sa tête, commençant ainsi à le dompter. Sa force se retira de lui.

Notes : Juges 16:19

sur ses genoux : LXX entre ses genoux. – et rasa : litt. et elle rasa, LXX et il rasa (sujet masculin aussi pour le verbe suivant). – à le dompter v. 5s ; autre traduction, d’après LXX : et il commença à faiblir.

20. Elle dit alors : Les Philistins sont sur toi, Samson ! Il se réveilla de son sommeil en se disant : Je m'en sortirai comme les autres fois, je me dégagerai ! — il ne savait pas que le SEIGNEUR s'était retiré de lui.

Notes : Juges 16:20

V. 9+. – le SEIGNEUR s’était retiré : cf. v. 19 ; 1S 16.14 ; 18.12 ; 28.15s.

21. Les Philistins le saisirent et lui crevèrent les yeux ; ils l'amenèrent à Gaza et l'attachèrent avec des entraves de bronze. Il tournait la meule dans la prison.

Notes : Juges 16:21

Cf. 2R 25.7 ; Jr 39.7 ; 52.11. – l’amenèrent : litt. le firent descendre. – à Gaza : cf. v. 1n. – des entraves de bronze : litt. les (deux) bronzes, probablement des entraves fixées aux pieds (2S 3.34). – tournait la meule : travail exténuant et fastidieux réservé aux esclaves, aux prisonniers ou aux bêtes ; il rappelle la corvée domestique exécutée par les femmes avec le petit moulin manuel (Ex 11.5 ; Es 47.2 ; Jb 31.10 ; Mt 24.41).

22. Cependant, depuis qu'il avait été rasé, ses cheveux recommençaient à pousser.

Notes : Juges 16:22

ses cheveux : litt. le poil de sa tête.

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