c.

crainte

Dans l’Antiquité, le rapport au divin et au sacré est à la fois vécu comme un vertigineux émerveillementet comme une frayeurqui révèle le sentiment de fragilité et de culpabilité de l’homme (cf. le Dieu saint et redoutablePs 99.3; 111.9). Voirou entendre Dieu(Ex 20.18s; 33.18ss ; Dt 4.33; 5.23ss ; Jg 13.22) représente un danger demort; c’est donc un sujet de crainte (Gn 28.16s; Ex 3.6). Il n’est pas étonnant que les oracles commencent habituellement par la formule n’aie pas peur(Jg 6.23; cf. Es 41.10ss; 43.1,5; 44.2; 54.4), qui n’est pas pour autant destinée à abolir toute crainte de Dieu(Ex 20.20). La crainte de Dieu est, paradoxalement, capable d’engendrer confiance (Ps 40.4; Pr 14.26) et joie (Ps 64.10s ; cf. 52.8).

 

Quoi qu’il en soit, c’est moins à une expérience terrifiante qu’à une attitude de respect, d’adorationet d’obéissancequ’invitent de nombreux passages exhortant à craindre Dieu(Dt 4.10; 5.29; 6.2 etc.). Une telle crainte n’est d’ailleurs pas perçue comme incompatible avec l’amour (Dt 10.12), ni même avec la certitude du pardon divin (Ps 130.4). Dans bien des textes, craindre Dieua un sens surtout religieux, assez proche de la notion de piété: cela signifie lui rendre un culteou lui être fidèle(Es 11.2s; Jr 32.39s; Né 1.11). Dans les textes de sagesse, la crainte de Dieu désigne un choix éthique fondamentalqui détermine l’ensemble du comportement et rejaillit favorablement sur toute l’existence (Ps 111.10; Pr 1.7; 14.26s; 19.23). Sous ces divers aspects, la crainte de Dieune disparaît pas du Nouveau Testament(Mt 10.28; Lc 2.25; Ac 10.22; Rm 11.20; Ph 2.12), même si le dépassementd’une certaine crainte y est aussi évoqué (Rm 8.15; 1Jn 4.17s). Sur la catégorie des « craignant-Dieu » ou sympathisants du judaïsme au Iersiècle, voir Ac 10.2n.

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