c.

calendrier et fêtes

Le calendrierde l’Israël ancien est un calendrier lunaireoù chaque mois (de 29 ou 30 jours) commence à la nouvelle lune, plus précisément à l’apparition du tout premier croissant, qui est marquée par une fête (Nb 28.11-15; Ps 81.4). Douze mois lunaires étant sensiblement moins longs que l’année solaire (dont le compte exact ne semble pas inconnu de la Bible, cf. Gn 5.23n), on rajoutait de temps en temps un treizième moispour compenser le décalage (ce n’est pas le cas dans le calendrier de l’Islam où chacun des douze mois lunaires, p. ex. Ramadan, peut, selon l’année, tomber à n’importe quelle saison). Avant d’être fixé selon des calculs astronomiques précis, l’ajout du treizième mois était probablement décidé par l’autorité sacerdotale liée au pouvoir politique, ce qui pouvait occasionner un décalage entre Juda et Israël (1R 12.32?). A l’époque ancienne, l’année fondée sur le cycle agricole commence à l’automne, mais vers la fin de l’époque royale on adopte l’année babylonienne qui débute au printemps. C’est cette dernière qui prévaudra après l’exil. Dans la Bible, les deux calendriers coexistent (cf. Ex 12.2; Lv 23.5; voir aussi Né 1.1n). Au cours des trois derniers siècles avant Jésus-Christ, le calendrier deviendra un enjeu cultuel extrêmement important, comme l’attestent les développements que lui consacrent les livres d’Hénoch(1 Hénoch*, chap. 82) et des Jubilés* (chap. 6) — lesquels plaident en faveur d’un calendrier solaire de 364 jours (multiple de 7) où les fêtes annuelles (Gn 1.14n; Ex 5.1n ; Lv 23.2n) tombent toujours le même jour de la semaine (voir le tableau « Une reconstitution du calendrier solaire perpétuel des Jubilés »).

 

Il est probable qu’un tel calendrier a joué un rôle essentiel dans la pensée comme dans la vie de la communauté de Qumrân*, peut-être dès ses origines. En tout état de cause, il est clair que pour une grande partie des Juifs, à l’approche de l’ère chrétienne, avoir le bon calendrier, c’est s’assurer que les célébrations prescrites par la loi sont à leur place dans l’ordre de l’univers,sans quoi elles ne sauraient être agréées par Dieu. A ceux qui font erreur, « il leur arrivera des années troublées par eux-mêmes, ils feront d’un jour prescrit un jour réprouvé et d’un jour impur une fête, et ils confondront tout, des jours sacrés avec des jours impurs et un jour impur avec un jour sacré, car ils se tromperont au sujet des mois, des sabbats, des fêtes et du jubilé » (Jubilés6.37). La concurrence de plusieurs calendriers au temps de Jésus pourrait expliquer en partie certaines difficultés chronologiquesdes évangiles — en particulier celle-ci, qui depuis longtemps intrigue les spécialistes: Jésus meurt après le repas pascal dans les évangiles synoptiques*, la veille de la Pâque dans l’Evangile selon Jean (19.14). Le calendrier cultuel semble être resté dans certains milieux chrétiens(judéo-chrétiens?) une préoccupation très vive. Paul, au contraire, affirme que l’homme ne trouvera jamais son salut en cherchant la place qui lui revient dans l’ordre et le temps du monde (cf. Ga 4.9s; Col 2.16s). Voir aussi sabbat*.

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