L'actualité du ministère d'alphabétisation au Burkina Faso

Aider les gens à entrer en interaction avec la Parole de Dieu.  

Le Burkina Faso, un pays d’Afrique occidentale qui a eu plus que sa part de sécheresses récurrentes et de coups d’Etat militaires, fait l’objet de préoccupations concernant l’état de son économie et le respect des droits de l’homme. Sa population de 19 millions d’habitants (estimation de 2015) compte moins de 25 % de chrétiens pour plus de 60 % de musulmans ; 50 % ont moins de 15 ans. C’est le pays avec le taux d’alphabétisation le plus faible au monde : 35 % (hommes 43 % & femmes 29 %). Il compte une soixantaine de langues nationales, et une bonne partie de la population analphabète souffre d’autres déficiences liées à l’analphabétisme.

Forte de ses trente ans d’expérience, l’Alliance biblique du Burkina Faso (ABBF) a élaboré un projet visant à conduire des programmes d’alphabétisation dans plusieurs langues nationales, lemooré, le dioula, le dagara, le san, le bissa et le gulmancema, dont certaines disposent déjà d’un projet de traduction biblique. En 2016, l’ABBF a formé 1020 nouveaux élèves dont 970 se sont présentés à l’examen final et 678 ont été déclarés alphabétisés.

Les compétences acquises en matière de lecture, d’écriture et de calcul les aident à comprendre la Parole de Dieu et favorisent leur essor socio-économique et spirituel. 

Mme Catherine Nikiéma, qui a suivi un cours d’alphabétisation à Ouagadougou, au Burkina Faso, a été forcée à se marier très jeune et à abandonner sa scolarité.

Elle raconte :
« Chaque fois que je ramassais un papier par terre, j’avais envie de lire pour savoir ce qui y était écrit. Après ma conversion, j’ai commencé à aller à l’église, et mon envie de lire s’est intensifiée. Bien que je ne sache pas lire, je me suis acheté une bible et je l’emportais tous les dimanches matin. Pendant la lecture biblique à l’église, je demandais à la personne à côté de moi de m’aider à trouver la bonne page alors que je ne savais pas lire. Inutile de préciser que le jour où le cours d’alphabétisation a été annoncé dans notre église, j’ai immédiatement décidé de m’inscrire. Au début, j’ai eu du mal, mais maintenant je sais lire et écrire. La lecture de la Parole de Dieu m’a permis de grandir dans la foi, mais elle a aussi approfondi mon engagement envers la Parole de Dieu et envers mon assemblée. Maintenant que je sais à quel point il est précieux de savoir lire et écrire j’encourage tous les analphabètes à s’inscrire à un cours d’alphabétisation ; ainsi nous repousserons les obstacles de l’ignorance au sein de nos assemblées et de notre pays. Grâce à Dieu, je peux écrire mon témoignage en Mooré.
J’aimerais maintenant m’inscrire dans une école ordinaire pour obtenir mon certificat d’études primaires, et lescompétences acquises en matière de lecture et d’écriture m’aideront à y parvenir.»

 © Alliance biblique universelle

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